Siamlife

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LE DELICAT ¨PROBLEME DES HMONG'S

 

L'Armée de l'ombre...

Pou_hmongs

 

Photo: P.Blenkinsop

Ces hommes sont traqués depuis maintenant plus de 30 ans par l'armée Laotienne qui a fait la promesse de tous les "exterminer", ils sont désormais acculés et seuls car personne ne veut leur venir en aide...

Un peuple d'environ 30.000 individus il y a 10 années en arrière et qui disparait lentement mais surement... ils n'ont plus de quoi manger, plus de quoi s'abriter, leurs vilages sont devenus de simples campements provisoires dans lequels ils ne peuvent jamais rester bien longtemps de peur de se faire repérer et tuer ! 

Le problème des "Hmongs", c'est que personne n'en n'a jamais entendu parler et que leur déstinée ressemble à un génocide silencieux sur lequel chacun s'efforce de ne pas trop ourir les portes aux autres ...

 

Qui sont-ils vraiment

Le groupe auquel appartient les Hmongs étimé à 10 millions de personnes, allant des hautes steppes du Tibet à la Mongolie, ils sont constitués d'une multitude d'ethnies : les Hmong blancs, rouges, noirs, bariolés, fleurs, etc �.  de nombreux conflits les ont opposés aux Chinois au milieu du XIX° siècle repoussant de nombreuses tribus à se retrancher dans les montagnes du nord du Laos, de la Thaïlande ou encore du Vietnam.

Si la communauté Internationale occupe un silence de mort sur cette "affaire" qui dérangent, ils ne sont pas mieux lotis sur le continent Asiatique.. ils ont toujours étés méprisés par les Laotiens qui les traitent de "bêtes sauvages" 30 ans de silence de la part de la communauté internationale.

 

Qu'ont ils donc fait de mal ?  ils ont commis "l'erreur" (?) d'être des alliés de la France durant la guerre d'Indochine, et des Etats-Unis en travaillant pour la CIA durant la guerre du Vietnam, une guerre finie depuis 1973...

Ly Fong, un des chefs de l'époque devient même le bras droit et le meilleur soutien des troupes et du gouvernement Français, c'est eux qui aident les alliés lorsqu'ils tombent derrière les lignes Japonaises car ils connaissent le jungle mieux que quiconque, ils n'ont aucun moyen en arme mais leur capacité à se fondre dans le paysage et à utiliser la nature comme allié les rends presque "invulnérables";

On connait la capacité de combat des "Viet Minh" mais malgré tout, les Hmongs sément la terreur au sein de leurs troupes jusqu'à l'épisode de Dien Bien Phu où, n'écoutant que leur courage et leur bravoure, ils partent pour tenter de délivrer les troupes Françaises (prés de 10.000 soldats) pris au piège au fond de la cuvette; On leur proposera même une compensation financière qu'ils refuseront catégoriquement, c'est une question d'honneur ...

Aout 1954: 2.000 d'entres eux partent à pieds au secours des Français qui sont déjà "battus", ils arrivent aprés la bataille mais ils sauveront tout de même quelques centaines de soldats Français à la dérive, certains gravement bléssés qu'ils transporteront au péril de leur vie jusqu'au Laos !

Certains seront faits prisonniers à la place des soldats et resteront en prison jusqu'en 1979 (soit plus de 25 ans !!!) et seront rayés des archives de la guerre d'Indochine, comme s'ils n'avaient jamais exister.

Li Fong avait pourtant déclaré un jour: "nous sommes prêts à tout admettre et à tout encaissé mais pas que la France nous abandonne....". 

 

C'est au tour des Américains de les utiliser avec à leur tête Vang Pao fils spirituel de Li Fong, on le surnomme le "Tigre" et Bill Lair, un vétéran n'hésites pas à déclarer:

"ils étaient les meilleurs guerilleros du monde, ils grimpaient les montagnes à une telle allure qu'on aurait juré qu'un hélicoptère les transportaient !"

En 1962, les "forces spéciales" aménagent plusieurs terrains d'aviation et des milliers de Hmongs sont recrutés secrétement et commandés par un ancien officier du groupe de commandos aéroportés, le Général Vang Pau.

C'est alors le début d'une guerre secrète et illégale, les Américains bafouent tous les traités internationaux qui interdisent toute présence militaire sur le territoire Lao;

Les Hmongs ont la promesse de la part des USA qu'ils les aideront à retrouver leur autonomie, foutaises, une fois de plus ! Ils seront "utilisés" pour des missions de renseignements aussi bien que pour des missions de sauvetages des pilotes américains abattus ou encore pour des combats , 4.000 d'entres eux pourront durant 10 ans de conflit, ils ressemblent à des pions que l'on avance sur un échiquier .

C'est à cette même date que l'on pouvait à nouveau lire dans les journaux de Ventiane "nous devons les exterminer, jusqu'au dernier"

1975: Vang Pao est alors évacué aux Etats-Unis à bord du dernier C130 et en compagnie de quelques autres combattants, mais ils laissent derrière eux plus de 20.000 morts et des dizaines de milliers de Hmong's qui attendent (en vain!) le retour d'un avion qui viendrait les rechercher... ils n'en verront jamais l'ombre d'un seul , ils sont trahis une fois de plus !

Ils n'ont jamais aussi bien portés leur surnom de "bêtes sauvages", ils sont traqués et doivent sans cesse se déplacer pour ne pas finir sous la torture de leurs bourreaux.....  

C'est la défaite et la fuite en avant, ils vont devoir tenter de traverser le Mékong pour aller se réfugier en Thailande, seul Ly Fong revient pour dire à ses "frères" qu'il ne s'est pas enfui, que lui ne les as pas trahi mais il sera arrêté et mis en camp de réeducation jusqu'à sa mort aprés avoir lui même creusé sa tombe .

Les camps de réfugiés ne cessent de se remplir jusque dans les années 1990 ou la Thailande décide de tous les fermés et de rapatrier les Hmong's chez eux, au Laos, ceux qui passent le cap sont pérsécutés par le gouvernement Lao; Un seul camp, un temple reste ouvert aux réfugiés, le temple de "Tham Krabok"

Personne avant 1997 ( et encore, grâce à un acharnement de la diaspora Hmong) ne leur rendra hommage...!

 

2004 selon une déclaration de Amnesty International :

"Amnesty International est horrifiée par les informations récentes, notamment une vidéo et des témoignages, qui révèlent que des soldats laotiens ont attaqué le 19 mai 2004 un groupe de cinq enfants appartenant à un groupe ethnique rebelle Hmong dans la zone militaire de Xaisomboune. Il s'agit de quatre filles, Mao Lee, 14 ans, sa s�ur, Chao Lee, 16 ans, Chi Her, 14 ans, Pang Lor, 14 ans, et de leur frère Pang Lor, âgé de 15 ans.

Ils ont été brutalement mutilés et tués - les filles ont apparemment été violées avant d'être tuées - par un groupe de 30 à 40 soldats. Ils ont été attaqués pendant qu'ils étaient à la recherche de nourriture à proximité de leur camp. Ils étaient sans arme.

Cette attaque viole les principes les plus fondamentaux du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire. Ces viols et ces assassinats constituent des crimes de guerre. Les autorités laotiennes doivent traduire en justice les responsables de ces atrocités et mettre fin aux attaques visant des civils sans arme.

Un témoin qui a fui le pays par la suite et qui a été reconnu comme réfugié par le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés a indiqué avoir entendu l'un des soldats dire :
«Hmong (Meo). Ta bouche (kael ni) te permet de parler, ton vagin (hin) te permet de procréer». Il a alors entendu des gémissements et un coup de feu.

Les deux seins de
Mao Lee présentaient des impacts de balle et les autres corps présentaient des mutilations produites semble-t-il par des fusils de grande puissance actionnés à courte distance. L'une des filles était éventrée.

Plusieurs autres membres du groupe ont été gravement blessés par des armes à feu, ils ont cependant réussi à rejoindre leur camp. Les rebelles n'ont pratiquement pas de médicament, mais ils utilisent la médecine traditionnelle à base de plantes que l'on trouve dans la forêt.

Les autorités laotiennes doivent de toute urgence permettre aux agences des Nations unies et à des observateurs indépendants de rencontrer librement les rebelles qui se seraient récemment "rendus". Elles doivent aussi permettre aux organisations humanitaires de fournir une assistance médicale et alimentaire aux personnes blessées lors de cette opération ou lors d'autres opérations menées contre les rebelles".

C.Payen, décrit cela dans son livre :

"peuple martyrisé pris entre l'enclume de l'oubli et le marteau implacable de l'extermination"

Ce qui est encore plus terrible c'est que ceux qui les ont mis dans cette situation font semblant de ne pas les voir... aujourdh'ui, lorsqu'un de ces vétérans qui a tiré les Français d'un mauvais pas demande au gouvernement de faire un pas en avant pour les aider, alors que lui même est à moitié agonisant, personne ne l'entends !!

Juillet 2006 : Sylvie Fourcade de "Urgence Humanitaire Asie"  déclarait:

"Après une forte mobilisation à l'été 2005 en solidarité avec la population Hmong et les autres ethnies qui partagent leur sort au nord du Laos, la République Démocratique Populaire du Laos semble avoir de nouveau intensifié sa campagne de répression. Arrestations, mauvais traitements, exécutions sommaires, disparitions d'adolescents, mort de civils Hmongs en avril 2006 près de Vang Vieng...En tout, ce sont près de 500 personnes qui ont subi les exactions du régime du la République Démocratique Populaire du Laos au cours des 6 derniers mois.
Jusqu'à cet appel désespéré lancé par 46 femmes et enfants Hmongs affamés, à leur sortie le 6 juillet dernier de la jungle de Phu Bia - Trop, c'est trop, il faut que ce nettoyage ethnique cesse de toute urgence. Les enfants Hmongs ne peuvent plus être tenus pour responsables des choix politiques de leurs parents et grands-parents".

 

2007: Une situation pas très enviable ni très prometeuse... au mois de mai 160 réfugiés sont emmenés de force depuis les prisons de 4 villes de la province de Phetchabun et accompagnés à la prison de Nong Khai.

Certains d'entre ceux qui se sont débattus et ont résisté pour ne pas être renvoyés de force au Laos, ont reçus des chocs électriques et sont arrivés inconscients. D'autres réfugiés, rapatriés de force avec la précédente vague de 31 personnes du 25 mai 2007, ont tenté de se suicider en avalant des médicaments.

En juin, depuis le camp de "Huay Nam Khao", 200 d'entre eux ont été, rapatriés à la suite des accords passés entre le gouvernement laotien et la Thaïlande, tous vivent sous la menace de brutalités et dans la crainte de ces rapatriements forcés qui équivalent, pour la plupart, à une condamnation à mort.

 

 

10 Septembre 2007:  L'armee thaïlandaise examine la situation des 8.000 personnes installees dans un camp de refugies qu'elle supervise a annonce le general Nipat Thronglet qui a par ailleurs declare :

"Ces gens sont des immigres illegaux et doivent etre reconduits au Laos".

La Thaïlande affirme que beaucoup des 8.000 habitants du camp ne sont pas de "vrais réfugies" et que ceux qui sont entrés dans le pays depuis 2004 seront renvoyes, tandis que ceux qui y sont depuis plus longtemps seront soit reinstalles dans un pays tiers soit autorises a rester en Thaïlande.

Les deux pays ont refuse que le processus soit supervise par des
observateurs des Nations unies.

 

14 octobre 2007 : Khunying Amphorn Meesuk, représentant du HCR est venu pour plaider la cause des Hmong's réfugiés dans le camp de Petchabun - La plupart d'entres eux lui ont delares qu'ils avaient encore plus peur qu'auparavant de revenir au Laos car ils entendaient regulièrement que les represailles etaient terribles .. (alors que le gouvernement communiste Laotien presente lui une video de "propagande" comme quoi le retour au pays se faisait dans le bonheur et la joie !!) - Ils ont demandes a Amphorn d'essayer d'organiser leur depart vers les Etats-Unis... alors que le gouvernement Laotien continue de pretendre que les refugies qui rentreront n'ont rien a craindre ... a voir !

C'est aussi en 2007 que le gouvernement américain s'interesse a Vang Pao (leur chef militaire emblematique) suite a la longue enquête d'un agent infiltre de l'ATF, entre en contact en 2006 avec un ancien officier de l'US Army, Harrison Jack, basé à cote de Sacramento, en fait un vétéran  quasi mystique de l aguerre du Vietnam dont le but est de sauver les Hmongs du Laos et de faire rentrer les exiles chez eux.

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Il arrange donc une rencontre entre l'agent et Vang Pao le 7 fevrier 2007. Le faux vendeur d'armes arrive avec un vehicule contenant des AK-47, des M-16, mais aussi des mines Claymore, des explosifs C-4 et des lance-roquettes antichars avec munitions, il les propose pour 9,8 millions de $, mais les Hmongs et leur ami américain n'ont pas encore l'argent necessaire. L'agent infiltré alleche encore un peu plus sa proie en annonçant qu'il vient d'acquérir trois lance-missiles sol-air portables Stinger. Le 5 mars, lors d'une nouvelle entrevue, le faux vendeur d'armes annonce à Jack que la CIA est prête à soutenir un renversement du pouvoir au Laos si les Hmongs et Vang Pao parviennent à réussir leur operation militaire - Un Hmong du Wisconsin qui travaille pour un depute prend contact avec le directeur adjoint de la CIA, Steve Kappes, mais il s'avère en fait que ces contact n'existent ou presque que dans l'esprit de leur auteur...

L'agent infiltre offre de lui-meme quelques armes le 24 avril, à l'hotel Hilton de Sacramento : 5 AK-47, trois roquettes antichars, 1 M-14 et un Stinger -et affirme qu'il donnera bientôt deux missiles.

Le 11 mai, l'agent, Jack et Lao Chao, le Hmong du Wisconsin, se reunissent pour aborder le plan de bataille, denomme « Operation Popcorn » : des armes seront transportees depuis la Thaïlande jusqu'à la capitale du Laos, dans une planque sûre. Il faudra ensuite faire sauter 7 ou 8 bâtiments importants (un plan qui temoigne d'une grande naïvete concernant les realites locales) et deux semaines plus tard, l'ATF procede aux arrestations de Jack, de Vang Pao, de Lao Chao et de 8 autres Hmongs impliques...

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Sur le plan international, les Thaïlandais ont accéléré l'effort de rapatriement des refugies hmongs au Laos, un premier contingent de 160 personnes est parti juste après l'arrestation (un rtour craint par ala majorite car ils savent qu'ils sont considerer par le gouvernement Laotien comme les descendants des alliés de la CIA pendant la guerre du Viêtnam�

Finalement, l'expulsion en masse des Hmongs (4.400 personnes au total) des camps de Thaïlande aura lieu, en decembre 2009.

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Un document "d'Envoye special" pour mieux comprendre: LaGuerre-secrete-au-laos

 

Le 27 octobre 2011, le Colonel Robert_Jambon  qui avait passer quelques annees dans les maquis H'mong des Hauts Plateaux s'est tire une balle dans la tete le 27 octobre 2011 devant le monument aux morts indochinois à Dinan.

Ancien d'Indochine, le colonel Robert Jambon s'est donne la mort à 86 ans pour attirer l'attention sur le sort de la minorité Hmong. Dans sa lettre de suicide, il denonce une fois de plus le "mutisme" des autorites françaises sur le sort de cette ethnie lao-viêt.

Fidele soutien des forces armees françaises durant la guerre d'Indochine, puis des services Americains lors de la guerre du Vietnam, les hmongs ont eu le malheur de se retrouver du côté des vaincus en 1975. A leur sacre, les Etats communistes (surtout le Laos...) ont donc lancé une campagne d'extermination de la minorite une campagne qui continue de nos jours au coeur des jungles laotiennes, une guerre sanglante alors que la minorite ne compte guerre plus que quelques centaines d'individus apeures et souffrant de famine...

 

Ce qui suit est la reproduction exacte du document redige par le Colonel Robert JAMBON, tel qu'il a ete communique par sa famille a l'issue de l'office religieux:

Dernier acte de combat d'un grand Soldat de France, le Colonel Robert JAMBON

Partie II

Dernier acte de combat d'un grand Soldat de France, le Colonel Robert JAMBON

 

 

- Pour en savoir encore plus sur les H'mongs (en Anglais) Hmong -



21/06/2007
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